Histoire


Les premières traces d’utilisation de la vigne remontent à l’Antiquité. Plus précisément dans la région du Caucase, vers 6 000 av. J.-C.

Une anecdote nous a été rapportée à ce sujet :

« Un peuple de cette région avait pour habitude de cueillir le raisin sauvage des environs pour en faire du jus de raisin, boisson qu’ils appréciaient énormément. Or, une année, ce peuple devait partir en guerre juste après le pressage qui leur servait à l’obtention du jus. Un problème se posa donc : comment conserver ce liquide jusqu’à leur retour ? Ils improvisèrent en le stockant dans des amphores qu’ils enterrèrent et allèrent conquérir une province voisine. A leur retour, quelques semaines, voir quelques mois plus tard, ils déterrèrent les amphores. Quelle ne fût pas leur surprise en découvrant que le jus avait changé et avait perdu son sucre. En effet, celui-ci s’était changé en alcool, transformant le jus de raisin en vin (Pour nous, ça s’apparenterait plutôt à de la ‘piquette’.). Cette boisson leur plût et ils recommencèrent chaque année. »

Cette découverte, grâce aux conquêtes et au commerce, gagna tout d’abord le Sud, vers Babylone, comme l’atteste un écrit datant de 4 000 av. J.-C. Mais ce n’est qu’aux alentours de 2 500 av. J.-C. que la culture de la vigne se développa, dans une nouvelle terre d’accueil : l’Egypte Antique.

Détail d'une fresque représentant des vendanges égyptiennes.

Le vin y était réservé à l’élite.

Plafond d'une tombe égyptienne.

L’expansion du vin continue pour arriver en Phénicie, dans un premier temps, puis en Grèce vers 2 000 av. J.-C.

Peinture sur une amphore grecque.

Ceux-ci, grands commerçants, importèrent ce nouveau breuvage en Italie et en Afrique du Nord vers 1 000 av. J.-C.

Les Romains, devenus très friands de cette boisson, cultivaient en abondance la vigne.

 

Mosaïque représentant des vendages romaines.

Ce sont les Phocéens, en s’installant à Massalia (Marseille), qui introduisirent le vin en Gaule, vers 6 000 av. J.-C. A cette période, on commence à utiliser des fûts en bois. Jusqu’alors, les amphores servaient autant au transport qu’à la conservation.

Sculpture représentant une barque de transport gauloise.

Ensuite, grâce aux Romains, la culture de la vigne s’étend dans toute la Gaule, et même en Grande-Bretagne ! A cette époque, et jusqu’au XIXème, la Région Parisienne, le Bordelais et le Languedoc où la vigne était le plus cultivé de France.

Jusqu’à cette époque, les vins étaient bus coupés avec de l’eau, et parfumés avec toutes sortes d’herbes et d’aromates. Après la chute de l'Empire Romain d'occident en 476, d’après les méthodes utilisées à cette époque, le vin ressemblerait plus à celui que nous connaissons actuellement.

A partir de 476, le christianisme a aidé à la sauvegarde de la vigne. A cette époque, ce sont les moines qui ont développé les procédés de vinifications. Une grande partie des cépages d'aujourd'hui datent du Moyen-âge, et étaient cultivé par le clergé. Ces vins étaient réservés aux nobles pour leurs fêtes ou pour les messes. Au XVIIIème siècle, la consommation du vin s’est démocratisée avec l’apparition de ginguettes.

Tapisserie du XVème siècle représentant des vendanges. Musée de Cluny.

Au cours du XIX, le vin s’est répandu à travers le monde, au Etats-Unis, par exemple. C’est de là que nous est parvenue, le Phylloxéra, maladie due à l'insecte homonyme, dévastant presque tout le vignoble français. Cette maladie tue les pieds de vigne par la racine, d’où sont traitement difficile. Les meilleurs vignobles furent replantés avec des porte-greffes résistants, au détriment des régions moins propices à la culture de la vigne. C’est à cette époque que disparu le vignoble parisien, autant que par soucis de place, la ville étant en pleine expansion.

Pendant 8 000 ans, la civilisation occidentale a cherché à améliorer le vin et sa vinification, l’associant aux fêtes, à la religion chrétienne, comme le montre le tableau de Véronèse, Les Noces de Cana.

Les Noces de Cana, de Paul Véronèse

Cette influence religieuse se retrouve toujours actuellement lors des fêtes de la Saint Vincent, patron des vignerons, le 29 Janvier. Cette fête est encore suivie dans la plupart des villages viticoles ou sur le système d'une fête qui, chaque année, change de village, comme en Bourgogne.

Bannière de Saint Vincent, patron des vignerons.